Ateliers

 

(1)    Les nouvelles technologies.

 

Référents : Clément CALENGE, OFB-ONCFS (clement.calenge@oncfs.gouv.fr) et Nathalie SIEFERT, PN Mercantour (nathalie.siefert@mercantour-parcnational.fr).

 

Le développement récent de nouvelles technologies en écologie (colliers GPS, LIDAR, ADNe, etc.) a donné beaucoup d'espoir aux porteurs d'enjeux de la biodiversité. De nombreuses questions jusqu'à présent inabordables sont soudain apparues à portée de main, à tort ou à raison. Ces outils permettent en effet de collecter une quantité phénoménale de données pour aborder des sujets qu'il était jusqu’alors difficile d'étudier. Aujourd’hui, il arrive que l’on investisse beaucoup dans le déploiement de ces nouvelles technologies, sans nécessairement avoir une idée précise de la façon dont les données collectées pourront ensuite être exploitées. En effet, les outils statistiques adaptés sont rares et les verrous méthodologiques restent nombreux. Pour lever ces verrous, les collaborations entre porteurs d’enjeux et chercheurs sont cruciales. Notons en outre que dans de nombreux cas, ces nouvelles technologies peuvent générer de faux espoirs pour les porteurs d'enjeux, pensant à tort que l'utilisation de telle ou telle technologie pourra répondre, de facto, à une question précise. Là aussi, la collaboration avec des experts en statistique/biométrie peut aider à préciser à quelle(s) question(s) tel type de données peut ou ne peut pas répondre.

 

L'objectif de cet atelier sera d'identifier les opportunités, les défis et les risques associés à l'usage de ces nouvelles technologies pour les communautés des statisticiens et des porteurs d'enjeux. La compréhension de ce que peut et doit attendre chaque partie de l'autre en terme de résultats et d’investissement permettra de déterminer les facteurs de succès ou d’échec de ces collaborations entre biométriciens et gestionnaires. Nous chercherons à dégager des règles générales garantissant le succès d'une collaboration entre chercheurs en statistique/biométrie et porteur d'enjeux.

 

(2) Grandes bases de données écologiques : quelles solutions techniques mais surtout: quelles ambitions pour les collaborations entre acteurs de la biodiversité

Référents : Richard BONET, PN des Ecrins (richard.bonet@ecrins-parcnational.fr) et Isabelle WITTE, UMS PatriNat, OFB-MNHN-CNRS (isabelle.witte@mnhn.fr).

Les bases de données naturalistes sont un outil incontournable de la conservation, alimentées par des sources très variées : sciences participatives, associations, bureaux d’études, etc. Les jeux de données qui les composent peuvent être récoltés de façon standardisées, opportunistes et par des observateurs de compétences variables.
Ces bases de données (SINP, GBIF…) sont ainsi par nature hétérogènes tant sur le type de données que sur leur qualité.
Les attentes des différents acteurs quand à l’exploitation de ces bases diffèrent également d’une communauté à l’autre : tests d’hypothèses, suivis d’indicateurs de biodiversité, variables essentielles de biodiversité, suivi des grandes tendances, ou réponses à des questions précise sur les enjeux locaux.
Dans un premier temps nous échangerons pour avoir une "cartographie" des usages de ces données puis nous aborderons la question centrale de cet atelier : « comment définir un flux de travail par lequel les bases de données naturalistes deviendront un outil efficace et pertinent pour la gestion de la biodiversité ».
Des questions techniques pourront être abordées. Notamment portant sur les problématiques d’uniformisation des données au sein des bases, d’interopérabilité (rôle des référentiels), d’accessibilité aux données et aux métadonnées, et sur les statistiques permettant l’utilisation de jeux de données hétérogènes.
L’atelier étudiera surtout comment les interactions entre fournisseurs de données, décideurs, techniciens, scientifiques, communicants et grand public peuvent structurer l’exploitation des grandes bases de données et, avec l’aide d’outils d’analyse adaptés, leur donner la légitimité nécessaire comme outil de compréhension et de conservation de la biodiversité.

 

 

(3)    Intégrer l’incertitude statistique dans la prise de décision sur le terrain.

 

Référents : Léa DAVID, EcoOcean Institut (lea.david2@wanadoo.fr) et  Guillaume SOUCHAY, OFB (Guillaume.Souchay@ofb.gouv.fr).

 

Cet atelier cherchera à intégrer efficacement la notion d’incertitude statistique dans la prise de décision en matière d’enjeux écologiques. Incertitude et prise de décision n’ont cependant pas le même sens ni les mêmes implications du point de vue d’un éco-statisticien ou d’un porteur d’enjeu. Après avoir présenté des définitions croisées de l’ « incertitude » et de la « prise de décision » du point de vue des deux communautés, et en nous basant sur une présentation de cas d’étude, nous échangerons sur plusieurs notions clé à l’interface entre l’analyse et la prise de décision: risque statistique, tolérance, scénarios, p-value, seuils. Nous chercherons à rassembler des pistes (articles, rapport, liens web, références…) de méthodes statistiques et de prise de décision qui favorisent l’exploitation de l’incertitude dans la résolution de cas concrets. Un tour de table conclusif permettra d’orienter des perspectives de travail et solutions.

 

 

(4)    Harmoniser et former une culture commune entre chercheurs et porteurs d'enjeux.

Référents: Jean-Yves BARNAGAUD, CEFE-CNRS (jean-yves.barnagaud@cefe.cnrs.fr) et Hélène GADENNE (gadenne.helene@gmail.com)

Cet atelier cherchera à identifier les éléments clés pour l'émergence d'une culture commune entre porteurs d’enjeux et chercheurs. Les besoins de connaissances et d’évaluation des enjeux de conservation font de plus en plus appel aux deux communautés, révélant des collaborations  difficiles à mettre en place faute d'objectifs, de méthodes de travail et d'intérêt communs. L’objectif de l’atelier est de poser les bases d'une méthodologie de travail qui valorise la complémentarité des deux communautés afin de répondre aux enjeux sur la base de l'analyse des données. Pour ce faire, il vous sera demandé de remplir un questionnaire en amont de l’atelier ; une synthèse de vos réponses vous sera présentée en début d’atelier et servira de support aux échanges qui suivront. L’atelier portera sur la prise de conscience des différences et des points d’accords entre les deux communautés à travers un dialogue ouvert sur les « savoir », les « savoir-être » et les « savoir transmettre ». Vos expériences, couplées à une série de cas concrets, aideront à formaliser un schéma présentant les différentes manières d’améliorer les interactions entre structures, la formation et le recrutement ou encore l’accessibilité aux ressources.

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